"J'en ai marre d'être perçue comme une collaboratrice, je quitte mon cabinet pour qu'on me respecte enfin comme associée !"
- Samia Bounoua Debeine

- 17 oct.
- 2 min de lecture

Cette phrase je viens de l'entendre de la bouche d'une jeune associée, après 1 an de partner track et quasi 2 ans d’association au sein d'un cabinet réputé.
Et je l'ai entendue des dizaines de fois, comme une fatalité.
Je ne l’ai pas contredite. Elle avait l’air déterminée. Je lui ai simplement partagé ce qui m’a fait personnellement basculer.
J’étais déjà entrepreneure. J’avais dirigé plusieurs cabinets de conseil, piloté des équipes, conseillé de nombreux dirigeants, vendu une entreprise… sur le papier, j’étais “légitime”.
Mais quand j’ai pivoté, j'ai été assaillie d'une angoisse abyssale. Plus aucune validation extérieure. Plus de titre flatteur. Plus de PDG pour me taper dans le dos. Plus de client pour me rassurer immédiatement.… d’équipe avec qui me positionner.
J’étais seule. À créer une offre inédite, dans un secteur méfiant envers le marketing (quand on voit ce qui se fait, je comprends), et innover pour prouver qu’on pouvait faire autrement.
Pendant des années, j’avais avancé avec le carburant de la reconnaissance.
Pas par besoin d’égo. Mais parce que mon “code” interne croyait que la valeur était déterminée par les autres.
Le shift n’a pas été doux.
Il a fallu affronter cette question brutale :
Et si tout ce que j’avais construit jusque-là répondait aux attentes qu’on avait projetées sur moi, mais pas aux miennes ?
Alors j’ai fait taire le bruit (et je peux vous dire que c’était une vraie cacophonie là-dedans 🧠)
J’ai brisé une à une toutes ces couches de validation inconsciente. Avec l’aide de 2 mentors remarquables @nicolas hennion @florence hendel, merci à eux pour leur lucidité et leurs coups de pied aux bonnes portes.
Croyances limitantes.
Programmations familiales.
Biais de conformité…
et la pression implicite de “tenir son rôle” quand on est une femme.
J’ai pris une décision radicale : faire primer ma vision sur ces injonctions du passé. Désormais, la seule voix qui décide, c’est la mienne.
J’ai choisi de m’écouter, de me faire confiance.
J’ai cessé de demander la permission.
Ma posture ne dépendait plus du regard des autres.
C’est à ce moment précis que j’ai vu mes talents exploser.
Et là — sans artifice, sans lutte — le regard des autres a changé.
J’étais devenue une voix qu’on écoute… et qui ne cherche plus à plaire.
Être légitime n’a rien à voir avec un titre dans une signature de mail.
C’est l’intensité avec laquelle vous vous tenez à votre place.
Prenez-la.
Personne ne viendra vous la donner.




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