C'est le frein au développement le plus cité par les avocats counsels
- Samia Bounoua Debeine

- 17 oct.
- 2 min de lecture

Une phrase en apparence anodine, mais qui contient 3 verrous majeurs — psychologiques, cognitifs, identitaires, rarement conscientisés — qui freinent la progression d’avocats, pourtant brillants.
Dans ce post, je décrypte la mécanique invisible qui bloquent littéralement votre trajectoire.
C’est une intro au webinaire que j’organise le 12 septembre à 12h30. J’y parlerais du programme « UNLOCK | mentoring et coaching en business developement » que vos pairs ont déjà testé et adopté.
Témoignages des alumni dans les commentaires.
Si vous êtes avocat counsel en partner track ou même jeune associé, cette phrase tourne peut-être en boucle dans votre tête…
"Je n’arrive pas à trouver le temps de développer."
Cette phrase n’est pas neutre.
Elle est structurée pour neutraliser l’action.
Je vous explique pourquoi il est urgent de la déconstruire.
1. "Je n’arrive pas à…"
La rhétorique de l’impuissance.
On ne dit pas “je ne veux pas”, ni “j’ai peur”, mais “je n’arrive pas à…”. C’est ce que Seligman décrit comme impuissance acquise (1975) : une protection de l’estime de soi — si je n’y arrive pas, c’est qu’une force extérieure floue m’en empêche. Cela évite de questionner la cause (ce n’est pas ma faute)et d’endosser la culpabilité (je n’abandonne pas, j’attends de pouvoir).
Une opacité qui rend l’inaction supportable… et fige dans l’inertie.
2. “…trouver le temps…”
Le temps comme objet caché.
Dire “trouver” suppose que le temps est une ressource perdue — et crée une attente passive : le bon moment, un agenda plus propice. Mais le temps ne se “trouve” pas. Il s’arbitre. En économie comportementale, il reflète nos valeurs implicites : on trouve toujours du temps pour ce que l’on juge important. Ne pas en trouver, c’est une façon d’éviter d’en assumer la priorité. Car si c’était vraiment important, il faudrait justifier pourquoi on ne le fait pas.
3. “…de développer.”
L’abstraction comme alibi.
Développer quoi ? Comment ? Pour qui ?Ce flou sémantique est redoutable : le cerveau contourne ce qui est vague. Résultat : on doute et on procrastine.
Derrière ce mot-valise, se cachent souvent des freins plus profonds : peur de s’exposer, sentiment de ne jamais être prêt, crainte de mal faire. Tant que l’objectif reste vague, il peut être reporté… indéfiniment.




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